L'effiloché :
un art unique

Tout débute par une pièce de tissu…

Le processus créatif de l’effiloché commence dès le toucher, une face douce qui deviendra la face visible et une face rêche.
La pièce de tissu est déchirée dans le droit fil, seul bruit nécessaire à sa création d’Azama. L’œuvre naît entre ses doigts, en gestes lents, patiemment, les fils sont tirés un par un. Les fils retirés laissent apparaître la trame du tissu, la transparence, les reflets de la matière, les ombres…
La vie est transmise par les mains d’Azama au personnage qui se crée en effilant fil après fil.
Le tissu maintenant effiloché, ultime étape ; il va être collé, invariable fond blanc qui servira de support.

Tissu inerte au départ, maintenant effilé, laissant derrière lui des fils effilochés, donnant naissance à une émotion qui raconte une histoire.

Azama effiloche un tissu noir avec ses main pour créer un tableau

L’effiloché prend alors place dans une enveloppe jusqu’à ce qu’il soit ensuite apposé sur son tableau. Chaque tableau est créé par un artisan local qui réalise les cadres sur mesure. Chacun d’entre eux possède également une face douce et une face rêche tout comme l’effiloché. En blanc sera laquer une face de chaque tableau afin d’accueillir l’effiloché qui a été précieusement conserver de coter. L’œuvre se verra ensuite attribuer un nom en Swahili, la langue d’origine d’AZAMA.

Azama

Azama

La vie ne tient qu'à un fil...

Azama,
survivante d’un génocide africain contemporain, a pu constater toute petite que “la vie ne tiens qu’a un fil”, dans les jours sombres et meurtriers de son Zaïre natal.
Cette femme artiste toujours guidée par la petite fille qui est en elle.

 

Azama est arrivée dans la région bordelaise il y a une vingtaine d’années.

Face aux intempéries qu’elle a traversées, Azama a su rester debout.
Son réflexe, effiloché est devenu un art unique qui incarne la résilience même et appelle à la fin de la violence entre les humains.

 

Actus